Bourse, la France a la traîne

Dans quel pays l'investissement en actions a-t-il été le plus rentable depuis le début du XXe siècle ? Sûrement pas en France. Un article paru dans Les Echos nous donne la réponse :

Sur 21 pays, l'Hexagone pointe au 17e rang pour la performance de long terme (1900-2022) de ses actions. Elles ont rapporté un rendement réel annuel de 3,4 %. Il est près de deux fois inférieur aux titres de Wall Street (6,4 %) les deuxièmes plus rentables derrière ceux de l'Australie (6,7 %). Les titres français restent toutefois bien plus attrayants que l'or dont la performance annuelle de long terme est inférieure à 1 % (0,76 %).

Sur le long terme, la Bourse de Paris rapporte moins que les marchés émergents (3,8 % par an), selon une étude de Crédit Suisse*. Les actions britanniques et suisses ont rapporté 5,3 % et 4,5 % . Dernière du classement, la bourse autrichienne a rapporté moins de 1 % par an.

Les marchés les plus volatils* ont été l'Allemagne, l'Italie et le Japon. Ces pays ont particulièrement souffert des deux guerres mondiales et de l'inflation entre 1900 et 1945. La Bourse de Paris a une volatilité assez modeste sur le long terme, mais c'est Wall Street, dans le peloton de tête des rendements, qui est aussi l'un des marchés les moins risqués, hors périodes de bulle et de krach (1929, 1987, 1999-2000, 2008).

Certaines générations comme celle des Trente Glorieuses en France (1945-1973) ont bénéficié d'un environnement favorable aux actions. La génération du baby-boom, née entre 1943 et 1960, est celle qui a connu la période boursière la plus faste, avec une performance annuelle des actions de près de 7 %. Les 25-40 ans ont dû se contenter d'un gain de 4 % par an, qui a conduit certains à investir sur les cryptos en espérant plus de rendement.

En 1900, les actions françaises pesaient 11,2 % de la capitalisation boursière mondiale. Près du quart du marché mondial boursier était représenté par les sociétés britanniques contre 15 % pour Wall Street. Cent vingt-trois ans plus tard, les actions américaines ont vu leur poids multiplié par 4 (58 % du total mondial) tandis que celles de la France (3 %) et de Grande Bretagne (4 %) ont vu les leurs divisés respectivement par 4 et 6. Wall Street est devenu le marché directeur de toute la planète boursière, celui qui donne le tempo.

Et vous, sur quelle zone géographique investissez-vous ?..

* qui connaissent la plus forte amplitude de hausses et de baisses